Gautier nous a expliqué qu'ils ont cherché à faire une maison avec le moins d'empreinte carbone possible. Pour des questions de coûts et d'empreinte environnementale, ils ont été amenés à faire des choix.
Par exemple, alors que mettre la maison en ossature sur des plots bétons et faire une dalle bois auraient été plus écologique car moins de béton, ils ont opté pour la dalle béton de ciment car les plots bétons entraînaient un surcoût de 10 000 €.
Pour rester sur l'isolation du sol, Gautier et Justine ont prévu de mettre 6 cm de polyuréthane au-dessus de la dalle béton. Ils auraient pu mettre 20 cm et avoir une maison passive mais Gautier estime que l'empreinte écologique liée à la production de polyuréthane n'aurait pas compensé les économies d'énergie réalisées.
D'une manière plus globale, Gautier et Justine ont fait des choix forts. Pour le gros oeuvre, ils ont travaillé avec 3 entreprises locales :
- Atelier Isac (https://www.atelier-isac.fr/) pour la charpente, ossature et le bardage.
- Solaireau (https://solaireau.fr/) pour la maîtrise d'ouvrage.
- Une entreprise de maçonnerie pour la cuve de récupération d'eau de pluie et la dalle béton.
Maison en bois : charpente, ossature, bardage
Outre le fait que le bois est une ressource naturelle, choisir de faire une maison en ossature bois c'est réduire le temps de chantier en comparaison à de la maçonnerie. Ici, en à peine 2 mois la maison était hors d'air et hors d'eau.
Isolant naturel et local
Pour leur maison ils vont utiliser de la ouate de cellulose, un isolant écologique car biosourcé issu de matières recyclées. De plus, ils font travailler une entreprise locale car cela vient de Vendée. Un grand bravo à eux. Côté technique, 20 cm de ouate de cellulose seront placés en caisson à l'intérieur des montants entre les murs extérieurs et le pare vapeur. Pour compléter le tout, dans le vide technique pour faire passer les réseaux (électricité, etc), l'isolation sera complétée par 6 cm de fibre de bois ce qui donnera au total 26 cm d'isolation.
Grandes baies au sud
Pour avoir un maximum d'apport de lumière et de chaleur, tout le côté sud de la maison est garni de grandes menuiseries.
VMC double flux
Gautier et Justine ont opté pour une VMC double flux. Le principe de la VMC double flux est de tempérer, à l'aide d'un échangeur, l'air pris à l'extérieur afin de le réchauffer en hiver et de le refroidir en été selon la température de l'air vicié prélevé à l'intérieur pour être évacué.
Chauffage au sol avec un système géocooling
Je connaissais le système de chauffage au sol qui consiste à installer des tuyaux à travers lesquels transitent de l'eau chaude. Je ne savais pas qu'on pouvait y faire passer de l'eau froide pour rafraîchir la maison en été. C'est ce qui se passe avec le système de géocooling. Concrètement, il y a des tuyaux qui sont placés dans la terre dans le jardin. Quand on veut refroidir le sol, on a juste à ouvrir un robinet qui ouvre une trappe et fait passer l'eau des tuyaux extérieurs à travers le réseau du chauffage au sol.
Voilà pour le compte rendu de cette 2eme visite de maison éco-conçue. Pour compléter le tableau, noter que la maison sera équipée d'un chauffe-eau thermodynamique et que pour donner de l'inertie à la maison, certains murs intérieurs seront en brique de Terre crue. Toute la commission Habitat/ Energie d'ici pour demain remercie chaleureusement Gautier et Justine pour leur accueil. Commission « Energie » oblige, nous leur envoyons plein de bonnes énergies pour la fin de leur chantier qu'ils vont réaliser en autoconstruction.
Clément, commission Habitat-Energie, association Ici pour demain
