Un des arguments pour ne pas construire le prochain Lycée de Vertou sur le site de Mandon, est la vulnérabilité de ce site aux inondations. Détaillons pourquoi.
Comme nous le montre la consultation du site Géorisques, le site de mandon est vulnérable aux inondations :
Lien pour consulter les risques identifiés au site de Mandon :
La Sèvre est une très belle rivière, mais qui est soumise à de très grosses variations de débit et qui peut devenir torrentielle, comme en 1983. Le site internet de la Sèvre Nantaise recense les différents repères de crue sur Vertou et ailleurs.
Le niveau de la Sèvre à Vertou est soumis à plusieurs facteurs :
-
La cote de la Loire,
-
Le débit de la Sèvre lié aux précipitations sur son bassin versant
-
Le coefficient de marée
Les inondations de la Sèvre seront donc plus importantes si un fort épisode de pluie se produit lors de grandes marées, et avec une cote importante en Loire.
Le tableau ci dessous nous montre bien l’influence de ces facteurs sur le niveau d’eau à Vertou. La crue de 1983, considérée comme centennale pour le bassin versant, aurait pu être encore plus forte si elle s’était produite lors d’une grande marée :
Source : Revue N°4 Regards sur Vertou au Fil des temps p34
Une habitante de Vertou nous a gentiment prêté ses photos de l’inondation de janvier 1993, débit de 571m3/s, 5m47 de côte de la Sèvre à Vertou, 4.02m de côte de la Loire à Pirmil, et coefficient de marée de 103. A cette époque, le parc du Loiry était tout juste aménagé.
|
La passerelle à côté du club de canoë est submergée janvier 1993 |
Kiosque du Loiry janvier 1993 |
|
Club de canoë janvier 1993 |
Kiosque du Loiry janvier 1993 |
|
Club de canoë janvier 1993 |
La Chaussée vue du Pont du Chêne janvier 1993 |
|
Plan d’eau entre la Chaussée et le Parc de la Sèvre janvier 1993 |
Parc de la Sèvre janvier 1993 |
|
Parc du Loiry vue du haut du théâtre de Verdure janvier 1993 |
Boulevard Guichet Serex janvier 1993
Voici ce que donnerait une simulation approximative d’inondation comparable à celle de 1993, à 5 m, sur le site de Mandon (réalisée avec le logiciel Google Earthe pro, en accès libre, auquel on ajoute une superposition d’image d’eau à une altitude que l’on peut régler)
Et voici ce que donnerait une simulation approximative d’inondation comparable à celle de 1983 à 7 m, à Vertou, sur le site de Mandon (réalisée avec le logiciel Google Earthe pro, en accès libre)
Or, le tout récent rapport de météofrance sur le dérèglement climatique et l’adaptation aux +4° https://meteofrance.fr/actualite/presse/climat-futur-en-france-quoi-sadapter, montre qu’à l’avenir les évènements météo exceptionnels deviendront la norme, et que les futurs évènement exceptionnels ne sont même pas imaginables, avec des épisodes pluvieux de plus en plus intenses. Et rappelons que les rapports du GIEC prévoient une élévation du niveau marin de la fin du siècle entre 0.80 m et 1.20 m, et de plus de 10 m pour 2300.
Et le tout récent 3e Plan national d’adaptation au changement climatique pour Préparer la France à +4°C précise bien page 53 qu’il nous faudra adapter les révisions du plan d’urbanisme aux contraintes du dérèglement climatique :
La prudence évidente serait donc, d’éviter de construire un lycée de 50 millions d’euros sur un site vulnérable aux futures inondations, d'autant que des solutions plus raisonnables et appropriées existent.
